Peindre en plusieurs couches à l'huile n'est pas un problème, c'est même fortement recommandé,
sans pour autant transformer votre peinture en vilaine "croûte" parce que la matière fait partie de la peinture à l'huile contrairement à l'aquarelle. Examinez bien les toiles dans les musées et vous verrez que nos Maîtres en mettaient une bonne épaisseur et ne se contentaient pas d'une ou deux couches minces.
Ce problème étant réglé, vous pouvez parfaitement peindre des surfaces claires sur des surfaces foncées. L'effet sera d'ailleurs variable selon que votre surface claire est en couche épaisse ou non, qu'elle contient du medium ou non:
Une couche fine + beaucoup de medium= glacis
Une couche épaisse + peu de medium= frottis
Si le glacis est d'une couleur plus foncée que la couche sous-jacente (cas le plus fréquent), il en augmente la profondeur de ton et permet de modeler le relief,
s'il est plus clair (bleu ciel sur violet foncé) c'est un effet de "sfumato" et c'est comme ça que l'on
imite la brume, les nuages ou la fumée.
Enfin, il y a un grand nombre de façon de peindre, maintenant que les impressionnistes sont passés
par là et donc, à condition d'observer la règle de peindre "gras sur maigre", vous pouvez faire
à peu-près tout ce que vous voulez.
Il y a même des tableaux peints d'emblée sur des fonds
foncés qui donnent des effets de lumière particuliers. Un exemple ICI et ICI.
Avec cette technique on est amené à privilégier la technique du frottis et on peut éventuellement conserver le fond par endroits pour en faire un cerne foncé
La technique ancienne consiste à peindre sur fond clair et du clair au foncé au fur et à mesure que l'on monte les couches, comme ICI, ce qui permet d'obtenir un fond particulièrement lumineux.
En résumé , pas de problème, vous pouvez poser des lignes de bleu clair sur votre fond foncé... |